La thématique de départ était "le seuil" et a entraîné les auteures dans une réflexion personnelle sur la mémoire, le souvenir et le temps. En jouant sur le non synchronisme de l’image et du son, et sur leur rythme respectif propre, on assiste à une reconstruction du réel.
Les réalisatrices ont apprécié cette expérience de création à l’envers, de construction à partir du hasard. Elles ont dû désapprendre à "aller chercher des bouts de réel avec une intention". Une image, un son ont déclenché la chaîne de construction du film, sans écriture préalable.
Ce travail expérimental veut rendre compte de la fragilité et de l’incertitude de ce que l’on perçoit, et du rôle actif du spectateur dans l’interprétation de l’image et du son. En somme, ces portraits sonores sont une manière de consacrer le cinéma comme "lieu de partage du sensible", selon la formule de Daniel Deshays.
Ces trois films seront visionnables sur le site du festival.