Le Valence des poètes – L’atelier « Portraits Sonores »

En marge du marathon de la création et de la compétition officielle, le festival met en place un atelier pratique de réalisation qui propose de construire un film en pensant d’abord sa mise en scène : les portraits sonores.

En déambulant dans les couloirs du marathon d’écriture, hantés par des scénaristes fiévreux, on remarque une porte à la fenêtre circulaire et bleutée. Intrigués, on tente une approche… Au même moment, la porte s’ouvre avec grand fracas, manquant de nous assommer. Nous ne savions pas que derrière cette porte se cachait Daniel Deshays, l’homme en charge de l’atelier « Portraits sonores » du festival. On ne peut s’empêcher d’hausser un sourcil face à cet intitulé : « portraits sonores », c’est quoi en fait ?

Daniel nous éclaire : pour les quatre cinéastes sélectionnés, l’enjeu est de construire un film en pensant d’abord sa matière sonore. En bref, il s’agit de sélectionner des sons dont découlera l’image. Quelle est la marche à suivre ? En amont du festival, les quatre cinéastes sélectionnés vont à Valence pour collecter des sons, et prendre le pouls de la ville. Ils rentrent ensuite chez eux pour composer une harmonie avec le travail d’enregistrement, avant de revenir au festival pour réaliser des films de cinq minutes maximum. Daniel Deshays, en « explorateur du son », anime cet atelier d’un genre unique. Cette année, c’est le Musée d’art et d’archéologie de Valence qui sert de source d’inspiration.

« Trop de réalisateurs rajoutent le son après l’image, et le pensent comme quelque chose de dissocié de cette image », déplore Daniel. Pour Daniel, rares sont les réalisateurs qui ont fait du son la matière première de leur film en lui donnant une charge symbolique. Pourtant, certains l’ont fait avec brio. Il cite comme inspiration Alain Cavalier, Chris Marker ou encore Johan van der Keuken.

Il s’agit bien ici de distinguer composition de bande originale et emploi du son. Si une bande originale se compose à partir d’images de film et en synchronisation avec celle-ci, le principe des portraits sonores fonctionne exactement de la manière inverse. Les univers visuels naissent progressivement des sons. Chaque année, Daniel est admiratif des trouvailles poétiques de ses élèves. « Le sonore nécessite lui aussi sa mise en scène », précise-t-il.

Donner corps au son dans l’image, Daniel Deshays l’a fait pour beaucoup de grands noms du cinéma : de Chantal Ackerman à Philippe Garrell en passant par Rithy Pahn, il a effectué la prise de son ou la création sonore de plus de 100 films et de 175 pièces de théâtre. Humble, c’est avec un plaisir toujours renouvelé qu’il rend hommage à Valence tous les ans pour le festival international des scénaristes.

En déambulant dans les couloirs du marathon d’écriture, hantés par des scénaristes fiévreux, on remarque une porte à la fenêtre circulaire et bleutée. Intrigués, on tente une approche… Au même moment, la porte s’ouvre avec grand fracas, manquant de nous assommer. Nous ne savions pas que derrière cette porte se cachait Daniel Deshays, l’homme en charge de l’atelier « Portraits sonores » du festival. On ne peut s’empêcher d’hausser un sourcil face à cet intitulé : « portraits sonores », c’est quoi en fait ?

Daniel nous éclaire : pour les quatre cinéastes sélectionnés, l’enjeu est de construire un film en pensant d’abord sa matière sonore. En bref, il s’agit de sélectionner des sons dont découlera l’image. Quelle est la marche à suivre ? En amont du festival, les quatre cinéastes sélectionnés vont à Valence pour collecter des sons, et prendre le pouls de la ville. Ils rentrent ensuite chez eux pour composer une harmonie avec le travail d’enregistrement, avant de revenir au festival pour réaliser des films de cinq minutes maximum. Daniel Deshays, en « explorateur du son », anime cet atelier d’un genre unique. Cette année, c’est le Musée d’art et d’archéologie de Valence qui sert de source d’inspiration.

« Trop de réalisateurs rajoutent le son après l’image, et le pensent comme quelque chose de dissocié de cette image », déplore Daniel. Pour Daniel, rares sont les réalisateurs qui ont fait du son la matière première de leur film en lui donnant une charge symbolique. Pourtant, certains l’ont fait avec brio. Il cite comme inspiration Alain Cavalier, Chris Marker ou encore Johan van der Keuken.

Il s’agit bien ici de distinguer composition de bande originale et emploi du son. Si une bande originale se compose à partir d’images de film et en synchronisation avec celle-ci, le principe des portraits sonores fonctionne exactement de la manière inverse. Les univers visuels naissent progressivement des sons. Chaque année, Daniel est admiratif des trouvailles poétiques de ses élèves. « Le sonore nécessite lui aussi sa mise en scène », précise-t-il.

Donner corps au son dans l’image, Daniel Deshays l’a fait pour beaucoup de grands noms du cinéma : de Chantal Ackerman à Philippe Garrell en passant par Rithy Pahn, il a effectué la prise de son ou la création sonore de plus de 100 films et de 175 pièces de théâtre. Humble, c’est avec un plaisir toujours renouvelé qu’il rend hommage à Valence tous les ans pour le festival international des scénaristes.