Parcours Bleus : Pierre Guyard, producteur chez Nord-Ouest Films et Jean-Raymond Garcia, conseiller artistique pour Uproduction nous éclairent sur les attentes des producteurs.

Comment approcher un producteur ? Où se situe la frontière entre témérité nécessaire et acharnement stérile ? L’appât du gain est-il la seule manière d’attirer l’attention des maisons de production ? Pierre Guyard et Jean-Raymond Garcia ne s’accordent pas sur tout mais une chose est sûre : le profit n’aurait jamais pu être leur moteur.

Evidemment, il y a un principe de réalité économique. Mais passée la question de faisabilité, la production d’un film demande un tel investissement qu’il serait impossible de travailler sans avoir une réelle attirance pour le projet. Pour Pierre Guyard, la production entend une question d’identité et de liberté. Entreprendre, c’est prendre des risques à commencer par en prendre sur son propre salaire. Pierre Guyard a d’ailleurs conservé un certain temps une activité annexe afin de garder cette indépendance économique et éditoriale.

Jean-Raymond Garcia et Pierre Guyard n’accordent donc leur attention qu’aux projets qui leur plaisent. Certes, c’est une chose plaisante à entendre, mais cela soulève une question épineuse : comment plaire ? Et à interrogation complexe, réponse souvent malaisée : Pierre Guyard serait bien incapable de donner une leçon universelle. « Heureusement qu’il n’y a pas de méthode, autrement ce serait vraiment flippant. »
Pour Pierre Guyard il ne faut surtout pas s’attarder dans la position d’infériorité qu’entend une interrogation de type « mon projet peut-il ou non passer ? ». Tout en gardant une certaine humilité, l’auteur doit avoir la conviction que son projet est bon et partir en quête du producteur qui est fait pour lui. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette quête est une démarche active : Pierre Guyard ne pense pas qu’envoyer son scénario dans une cinquantaine de maisons de production soit la solution. Et Jean-Raymond Garcia le rejoint : « même une boîte de production de province qui ne cherche pas particulièrement va être beaucoup sollicitée et recevoir des dizaines de projets ».

Il s’agit donc de favoriser le contact humain et de créer son réseau. Toutefois, Jean-Raymond Garcia soulève une difficulté : tout auteur ne dispose pas des mêmes facilités à rencontrer de nouveaux contacts. Les connexions se font naturellement lorsqu’on appartient à la promotion d’une école de cinéma, mais c’est un peu plus délicat si l’on passe, par exemple, par une fac de cinéma de province. Le jeune scénariste picard doit-il alors se décourager ? Certainement pas ! Il doit notamment se rapprocher des nombreux espaces culturels qui mettent à sa disposition les ressources nécessaires pour se créer un réseau. Il faut aussi savoir profiter des appels à projets lancés par les chaînes de télévision, les festivals, les structures... Que le picard ne perde donc pas espoir et se rende de ce pas sur le site du CNC... Ou passe directement dans ses locaux ! Mais attention, il y a tout de même quelques règles à respecter...

Aussi simple que cela puisse paraître, Jean-Raymond Garcia nous rappelle que l’impolitesse est rédhibitoire. Beaucoup de gens s’auto-proclamant auteurs témoignent d’un entêtement détestable et oublient qu’il ne sert à rien de harceler une malheureuse secrétaire. N’oubliez donc pas de suivre le conseil de Pierre Guyard : « pas de menace, pas d’arme lourde ou blanche ni d’anthrax dans les enveloppes ».

Evidemment, il y a un principe de réalité économique. Mais passée la question de faisabilité, la production d’un film demande un tel investissement qu’il serait impossible de travailler sans avoir une réelle attirance pour le projet. Pour Pierre Guyard, la production entend une question d’identité et de liberté. Entreprendre, c’est prendre des risques à commencer par en prendre sur son propre salaire. Pierre Guyard a d’ailleurs conservé un certain temps une activité annexe afin de garder cette indépendance économique et éditoriale.

Jean-Raymond Garcia et Pierre Guyard n’accordent donc leur attention qu’aux projets qui leur plaisent. Certes, c’est une chose plaisante à entendre, mais cela soulève une question épineuse : comment plaire ? Et à interrogation complexe, réponse souvent malaisée : Pierre Guyard serait bien incapable de donner une leçon universelle. « Heureusement qu’il n’y a pas de méthode, autrement ce serait vraiment flippant. »
Pour Pierre Guyard il ne faut surtout pas s’attarder dans la position d’infériorité qu’entend une interrogation de type « mon projet peut-il ou non passer ? ». Tout en gardant une certaine humilité, l’auteur doit avoir la conviction que son projet est bon et partir en quête du producteur qui est fait pour lui. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette quête est une démarche active : Pierre Guyard ne pense pas qu’envoyer son scénario dans une cinquantaine de maisons de production soit la solution. Et Jean-Raymond Garcia le rejoint : « même une boîte de production de province qui ne cherche pas particulièrement va être beaucoup sollicitée et recevoir des dizaines de projets ».

Il s’agit donc de favoriser le contact humain et de créer son réseau. Toutefois, Jean-Raymond Garcia soulève une difficulté : tout auteur ne dispose pas des mêmes facilités à rencontrer de nouveaux contacts. Les connexions se font naturellement lorsqu’on appartient à la promotion d’une école de cinéma, mais c’est un peu plus délicat si l’on passe, par exemple, par une fac de cinéma de province. Le jeune scénariste picard doit-il alors se décourager ? Certainement pas ! Il doit notamment se rapprocher des nombreux espaces culturels qui mettent à sa disposition les ressources nécessaires pour se créer un réseau. Il faut aussi savoir profiter des appels à projets lancés par les chaînes de télévision, les festivals, les structures... Que le picard ne perde donc pas espoir et se rende de ce pas sur le site du CNC... Ou passe directement dans ses locaux ! Mais attention, il y a tout de même quelques règles à respecter...

Aussi simple que cela puisse paraître, Jean-Raymond Garcia nous rappelle que l’impolitesse est rédhibitoire. Beaucoup de gens s’auto-proclamant auteurs témoignent d’un entêtement détestable et oublient qu’il ne sert à rien de harceler une malheureuse secrétaire. N’oubliez donc pas de suivre le conseil de Pierre Guyard : « pas de menace, pas d’arme lourde ou blanche ni d’anthrax dans les enveloppes ».