5 MINUTES AVEC MARC-BENOÎT CRÉANCIER

Vous produisez le nouveau film d’Houda Benyamina, avez-vous d’autres projets en développement ? Qu’est-ce que vous avez envie de développer ?

- MBC : Oui, bien sûr. D’une part, avant Divines j’étais producteur de courts métrages. Je continue donc cette activité et cette année j’ai quatre courts en production, qui sont essentiellement des premiers films. En longs métrages, j’ai trois films en casting pour lesquels on cherche les têtes d’affiche : deux premiers films (une comédie populaire et un film d’auteur) et le deuxième films de Arnaud Viard.

Qu’est-ce que vous cherchez dans un scénario ?

- MBC : Pour l’instant j’ai essentiellement accompagné du cinéma « d’auteur ». Le scénario seul ne suffit pas. Si je produis un film, c’est avant tout parce que j’ai un intérêt pour le réalisateur, que j’ai vu et aimé ses films précédents. Là on est davantage dans une recherche d’auteur, une émotion à la lecture, des personnages, un univers… Si on est plus dans une démarche de marché, j’attend une histoire forte surtout, qui nous émeut. Même dans le cinéma d’auteur je suis très à l’affût d’une histoire.

Comment travaillez-vous avec les auteurs que vous produisez ? Êtes-vous à l’origine du projet ou est-ce que vous aimez prendre le train en route ?

- MBC : Avoir un scénario terminé, qui est abouti et qui nous plait à 100% c’est très rare. Evidemment, quand on est producteur, on a envie d’être au début de l’aventure, pas pour diriger l’écriture mais pour faire en sorte que l’histoire avance dans le sens où on le souhaite, pour intervenir auprès des financiers…

Nous avons lu que vous aviez écrit une étude sur la production web, le transmédia etc. Souhaitez-vous développer des projets de ce type ? Est-ce facile aujourd’hui en France ?

- MBC : Je me suis intéressé à la question très tôt, dès 2009 à la Femis. Quand j’ai créé ma boîte, j’ai développé pas mal de projets transmédia, notamment auprès des producteurs de longs qui voulaient une prolongation de leur univers en transmédia. J’ai travaillé main dans la main avec Haut et court pour Les Revenants. Aucun de ces projets ne s’est concrétisé. Moi j’ai arrêté, je me suis rendu compte que c’était beaucoup de temps et d’argent investi et aucun projet qui ne fait économie. Tant qu’on n’aura pas de cohérence économique, ça ne marchera pas. Ce sont des projets chers et on nous donne des budgets de court métrage. A part un ou deux projets où d’un coup on nous donne beaucoup d’argent… Ces projets n’ont pas trouvé leur public. Moi j’ai renoncé pour y avoir beaucoup cru. Les 10 fois 10 (séries de Studio+ ou Black pills) ont beaucoup plus de sens. Et encore ils n’ont pas trouvé leur public. Transmedia ça existe depuis des années en fait, Disney en est le meilleur exemple.

Si vous deviez donner un conseil à quelqu’un qui voudrait devenir scénariste aujourd’hui, qu’est-ce que ce serait ?

- MBC : Hier j’étais frappé de voir Alexandre Desplat qui a démarré avec Jacques Audiard. Et qui n’était personne, comme tout le monde… et de voir où il en est aujourd’hui. Audiard qui était aussi un cinéaste en devenir, cette association leur a permis de grandir. Donc ce n’est pas un facteur chance. Le réseau ça se travaille, il faut savoir voir où il y a un talent. Ce sont des questions d’investissement, comme pour un producteur. Romain (Compingt) a fait le choix d’être moins payé pour travailler sur Divines plutôt que sur un film commercial. Il faut être curieux.

Vous produisez le nouveau film d’Houda Benyamina, avez-vous d’autres projets en développement ? Qu’est-ce que vous avez envie de développer ?

- MBC : Oui, bien sûr. D’une part, avant Divines j’étais producteur de courts métrages. Je continue donc cette activité et cette année j’ai quatre courts en production, qui sont essentiellement des premiers films. En longs métrages, j’ai trois films en casting pour lesquels on cherche les têtes d’affiche : deux premiers films (une comédie populaire et un film d’auteur) et le deuxième films de Arnaud Viard.

Qu’est-ce que vous cherchez dans un scénario ?

- MBC : Pour l’instant j’ai essentiellement accompagné du cinéma « d’auteur ». Le scénario seul ne suffit pas. Si je produis un film, c’est avant tout parce que j’ai un intérêt pour le réalisateur, que j’ai vu et aimé ses films précédents. Là on est davantage dans une recherche d’auteur, une émotion à la lecture, des personnages, un univers… Si on est plus dans une démarche de marché, j’attend une histoire forte surtout, qui nous émeut. Même dans le cinéma d’auteur je suis très à l’affût d’une histoire.

Comment travaillez-vous avec les auteurs que vous produisez ? Êtes-vous à l’origine du projet ou est-ce que vous aimez prendre le train en route ?

- MBC : Avoir un scénario terminé, qui est abouti et qui nous plait à 100% c’est très rare. Evidemment, quand on est producteur, on a envie d’être au début de l’aventure, pas pour diriger l’écriture mais pour faire en sorte que l’histoire avance dans le sens où on le souhaite, pour intervenir auprès des financiers…

Nous avons lu que vous aviez écrit une étude sur la production web, le transmédia etc. Souhaitez-vous développer des projets de ce type ? Est-ce facile aujourd’hui en France ?

- MBC : Je me suis intéressé à la question très tôt, dès 2009 à la Femis. Quand j’ai créé ma boîte, j’ai développé pas mal de projets transmédia, notamment auprès des producteurs de longs qui voulaient une prolongation de leur univers en transmédia. J’ai travaillé main dans la main avec Haut et court pour Les Revenants. Aucun de ces projets ne s’est concrétisé. Moi j’ai arrêté, je me suis rendu compte que c’était beaucoup de temps et d’argent investi et aucun projet qui ne fait économie. Tant qu’on n’aura pas de cohérence économique, ça ne marchera pas. Ce sont des projets chers et on nous donne des budgets de court métrage. A part un ou deux projets où d’un coup on nous donne beaucoup d’argent… Ces projets n’ont pas trouvé leur public. Moi j’ai renoncé pour y avoir beaucoup cru. Les 10 fois 10 (séries de Studio+ ou Black pills) ont beaucoup plus de sens. Et encore ils n’ont pas trouvé leur public. Transmedia ça existe depuis des années en fait, Disney en est le meilleur exemple.

Si vous deviez donner un conseil à quelqu’un qui voudrait devenir scénariste aujourd’hui, qu’est-ce que ce serait ?

- MBC : Hier j’étais frappé de voir Alexandre Desplat qui a démarré avec Jacques Audiard. Et qui n’était personne, comme tout le monde… et de voir où il en est aujourd’hui. Audiard qui était aussi un cinéaste en devenir, cette association leur a permis de grandir. Donc ce n’est pas un facteur chance. Le réseau ça se travaille, il faut savoir voir où il y a un talent. Ce sont des questions d’investissement, comme pour un producteur. Romain (Compingt) a fait le choix d’être moins payé pour travailler sur Divines plutôt que sur un film commercial. Il faut être curieux.