5 minutes avec Emmanuelle Bercot

Juste avant de rencontrer le public du festival des scénaristes, Emmanuelle Bercot accepte de répondre à nos questions. 5 minutes avec une cinéaste directe et sincère.

Pourquoi avoir accepté de faire parti du jury Film du festival des scénaristes de Valence ?
EM : C’est une très bonne question. D’habitude, je fuis les jury de festivals, il me tenais à cœur, c’est le seul festival consacré au scénario qui est très méprisé en France. Participer à ce festival lui apporte un peu de reconnaissance, c’est quelque chose que j’avais envie de soutenir.

Quel rapport vous entretenez avec le scénario ? Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ?
EM : J’entretiens un très mauvais rapport avec le scénario ! Je déteste écrire, je trouve ça extrêmement difficile. C’est le plus difficile dans toute la chaîne de création et c’est la raison pour laquelle je n’écris pas pour les autres. Maintenant, il y a une tradition en France, c’est que les cinéastes écrivent leur propre scénario. Je m’inscris dans cette tradition, mais ça se fait dans une grande douleur. Désormais, je travaille avec des coscénaristes, ça minimise cette étape de scénarisation. J’ai cette sensation que la perfection n’est jamais atteinte. Malgré tout il faut tourner à un moment ou à un autre et le fait est que souvent, on tourne quelque chose qui n’est pas abouti. Donc c’est douloureux.

Est-ce que la scénariste et la réalisatrice ont des idées contradictoires ?
EM : Oui, bien sûr. Il y a une phrase de Truffaut qui dit « On tourne contre le scénario et on monte contre le tournage ». Pour moi le scénario doit être extrêmement solide. Je suis convaincue que plus j’avance plus je me dis qu’un scénario solide est le meilleur garant d’un film réussi. Il faut savoir se réinventer dans le tournage, mais en ne fragilisant pas la structure. Parfois, il faut savoir trahir son scénario pour accepter ce qui est mieux. Ouais, il faut savoir se réinventer…

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes scénaristes ?
EM : Accrochez-vous parce que c’est extrêmement difficile. Ça peut être très décourageant car on est très solitaire. Quand on démarre on est amené à écrire sans encadrement, sans être porté par des producteurs, c’est très difficile. Il faut croire infiniment en ce qu’on fait car personne ne croira à votre place et que quand on croit à ce qu’on fait, on est légitime à faire du scénario. On en devient légitime, les compromis viendront bien assez vite, il faut rester intègre et ne pas chercher à plaire. Ca viendra plus tard. C’est ça que je dirais… Eventuellement arranger les choses pour se conformer au marché, mais c’est son identité qu’on met dans ses débuts. Il faut être le plus authentique possible.

Pourquoi avoir accepté de faire parti du jury Film du festival des scénaristes de Valence ?
EM : C’est une très bonne question. D’habitude, je fuis les jury de festivals, il me tenais à cœur, c’est le seul festival consacré au scénario qui est très méprisé en France. Participer à ce festival lui apporte un peu de reconnaissance, c’est quelque chose que j’avais envie de soutenir.

Quel rapport vous entretenez avec le scénario ? Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ?
EM : J’entretiens un très mauvais rapport avec le scénario ! Je déteste écrire, je trouve ça extrêmement difficile. C’est le plus difficile dans toute la chaîne de création et c’est la raison pour laquelle je n’écris pas pour les autres. Maintenant, il y a une tradition en France, c’est que les cinéastes écrivent leur propre scénario. Je m’inscris dans cette tradition, mais ça se fait dans une grande douleur. Désormais, je travaille avec des coscénaristes, ça minimise cette étape de scénarisation. J’ai cette sensation que la perfection n’est jamais atteinte. Malgré tout il faut tourner à un moment ou à un autre et le fait est que souvent, on tourne quelque chose qui n’est pas abouti. Donc c’est douloureux.

Est-ce que la scénariste et la réalisatrice ont des idées contradictoires ?
EM : Oui, bien sûr. Il y a une phrase de Truffaut qui dit « On tourne contre le scénario et on monte contre le tournage ». Pour moi le scénario doit être extrêmement solide. Je suis convaincue que plus j’avance plus je me dis qu’un scénario solide est le meilleur garant d’un film réussi. Il faut savoir se réinventer dans le tournage, mais en ne fragilisant pas la structure. Parfois, il faut savoir trahir son scénario pour accepter ce qui est mieux. Ouais, il faut savoir se réinventer…

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes scénaristes ?
EM : Accrochez-vous parce que c’est extrêmement difficile. Ça peut être très décourageant car on est très solitaire. Quand on démarre on est amené à écrire sans encadrement, sans être porté par des producteurs, c’est très difficile. Il faut croire infiniment en ce qu’on fait car personne ne croira à votre place et que quand on croit à ce qu’on fait, on est légitime à faire du scénario. On en devient légitime, les compromis viendront bien assez vite, il faut rester intègre et ne pas chercher à plaire. Ca viendra plus tard. C’est ça que je dirais… Eventuellement arranger les choses pour se conformer au marché, mais c’est son identité qu’on met dans ses débuts. Il faut être le plus authentique possible.