APPRENDRE À CONTER

A l’issue de la conférence de Groupe Ouest animée par Antoine Le Bos et avec Nicolas Buenaventura, Romain Compingt et Sabrina B. Karine, nous avons rencontré le fondateur de la résidence bretonne qui est revenu pour nous sur la manière spécifique de travailler au Groupe Ouest.

Antoine Le Bos nous parle de l’importance du récit oral et de la faculté à transmettre un récit qu’on a entendu et nous explique la nécessité quasi-impérative de retenir les piliers essentiels d’un récit. Cela consiste à muscler la mémoire pour pouvoir mieux restituer et enfin « donner » son histoire de manière beaucoup plus incarnée. « C’est quelque chose qu’on n’utilise plus parce qu’on n’a plus besoin d’être un bon raconteur pour être un bon ami, un bon parent, un bon amant… Pour la nouvelle génération d’auteurs qui a grandi avec les écrans, il faut réapprendre l’oralité. On voit de plus en plus de films, d’histoires… » Raconte t-il. Le message est clair : nous sommes devenus de meilleurs critiques, mais en tant qu’auteurs nous sommes handicapés par la perte de la capacité à raconter. « Il est absolument central de se réapproprier la fonction de conteur », conclue t-il.

Dans le cadre des workshops de Groupe Ouest, les auteurs pratiquent le « Raconte-moi ». Cet « outil » permet à l’auteur de dire son histoire en quelques mots et de recommencer jusqu’à trouver le cœur du récit et de le restituer en 5 minutes. C’est à partir du moment où l’on a trouvé ce cœur que l’écriture peut s’envisager, une fois que le travail de conception est avancé. « En France il y a une sacralisation de l’écrit. L’oral permet de faire surgir une part non contrôlée par le surmoi. Une fois qu’on sait, on peut écrire ; On n’écrit pas pour trouver ».
D’autres exercices permettent d’atteindre ce but tant recherché : post-itage, travail photographique, visuel… Le but étant d’avoir exploré au maximum les possibilités d’une histoire avant de passer à une forme longue : « Le travail d’écriture est un travail de multiplication des tentatives. Or on ne peut pas multiplier les tentatives de 120 pages, sinon on grilles les cartouches dont on dispose mentalement. »

Ainsi, au Groupe Ouest, l’objectif est de trouver des solutions pour permettre à tout auteur pour qui l’écriture correspond à un vrai besoin et à une vraie envie, de venir développer son projet. A travers différents programmes - la sélection annuelle, les workshops ou le projet européen LIM, less is more - la résidence encourage le travail collectif des scénaristes et leur collaboration. À ce sujet, Antoine Le Bos conclut : « Ce phénomène des meutes d’auteurs est très intéressant. Ça devient beau et super de voir une jeune génération qui n’est plus dans un culte de l’égo et travaille ensemble à parler à l’humain. »

A l’issue de la conférence de Groupe Ouest animée par Antoine Le Bos et avec Nicolas Buenaventura, Romain Compingt et Sabrina B. Karine, nous avons rencontré le fondateur de la résidence bretonne qui est revenu pour nous sur la manière spécifique de travailler au Groupe Ouest.

Antoine Le Bos nous parle de l’importance du récit oral et de la faculté à transmettre un récit qu’on a entendu et nous explique la nécessité quasi-impérative de retenir les piliers essentiels d’un récit. Cela consiste à muscler la mémoire pour pouvoir mieux restituer et enfin « donner » son histoire de manière beaucoup plus incarnée. « C’est quelque chose qu’on n’utilise plus parce qu’on n’a plus besoin d’être un bon raconteur pour être un bon ami, un bon parent, un bon amant… Pour la nouvelle génération d’auteurs qui a grandi avec les écrans, il faut réapprendre l’oralité. On voit de plus en plus de films, d’histoires… » Raconte t-il. Le message est clair : nous sommes devenus de meilleurs critiques, mais en tant qu’auteurs nous sommes handicapés par la perte de la capacité à raconter. « Il est absolument central de se réapproprier la fonction de conteur », conclue t-il.

Dans le cadre des workshops de Groupe Ouest, les auteurs pratiquent le « Raconte-moi ». Cet « outil » permet à l’auteur de dire son histoire en quelques mots et de recommencer jusqu’à trouver le cœur du récit et de le restituer en 5 minutes. C’est à partir du moment où l’on a trouvé ce cœur que l’écriture peut s’envisager, une fois que le travail de conception est avancé. « En France il y a une sacralisation de l’écrit. L’oral permet de faire surgir une part non contrôlée par le surmoi. Une fois qu’on sait, on peut écrire ; On n’écrit pas pour trouver ».
D’autres exercices permettent d’atteindre ce but tant recherché : post-itage, travail photographique, visuel… Le but étant d’avoir exploré au maximum les possibilités d’une histoire avant de passer à une forme longue : « Le travail d’écriture est un travail de multiplication des tentatives. Or on ne peut pas multiplier les tentatives de 120 pages, sinon on grilles les cartouches dont on dispose mentalement. »

Ainsi, au Groupe Ouest, l’objectif est de trouver des solutions pour permettre à tout auteur pour qui l’écriture correspond à un vrai besoin et à une vraie envie, de venir développer son projet. A travers différents programmes - la sélection annuelle, les workshops ou le projet européen LIM, less is more - la résidence encourage le travail collectif des scénaristes et leur collaboration. À ce sujet, Antoine Le Bos conclut : « Ce phénomène des meutes d’auteurs est très intéressant. Ça devient beau et super de voir une jeune génération qui n’est plus dans un culte de l’égo et travaille ensemble à parler à l’humain. »