Mieux vaut tard que jamais - Trois Frères, de Francesco Rosi

Blog des Etudiants du Master Pro Scénario (Nanterre)
Jeudi soir, 20h. Dans une salle au public clairsemé fut projeté un film injustement méconnu (du moins du rédacteur)...

Trois Frères est de ces perles du cinéma italien, un peu oubliées, effacées, qu’il faut voir dans ces salles aux fauteuils inconfortables, au parquet qui grince pour les apprécier pleinement (ceux qui ont connu la salle l’Accatone comprendront).

Agnès De Sacy nous avait mis en garde en présentant le film de Francesco Rosi : Son auteur, Tonino Guerra, était un artisan et un poête ; un anti "recettes toutes prêtes" [1] et un maître de la structure.

Le film est à son image, réaliste et poétique, rigoureux et nébuleux. Cette histoire de trois frères rassemblés par la mort de leur mère, chacun plongé dans ses problèmes en lien avec l’Italie politique des années 1980, est d’une beauté solaire.

Au delà de l’écriture - fine et acide - le film bénéficie du savoir faire de Francisco Rosi, et de sa caméra au plus proche des acteurs, de la science des techniciens de l’époque : leurs mouvements, d’appareil, fluides, lyriques, qui font le charme du cinéma italien ! Et cette utilisation sublime du zoom, permettant de capter un détail, une émotion, qui le réhabilite comme outil esthétique, et pas seulement comme effet de style.

A tous ceux qui veulent apprendre à écrire, ou à placer leur caméra, et qui auraient manqué cette séance, je vous conseille de vous précipiter dans les cinémathèques, dans les fonds de quartier, dans le grenier de votre grand-mère pour en dégoter une VHS. Bon courage, car le film n’est pas souvent visible... Comme toutes ces perles oubliées

Guillaume Chevalier

[1McKee, c’est à toi que je pense, espèce de bouffeur de cerveaux dégénéré

Trois Frères est de ces perles du cinéma italien, un peu oubliées, effacées, qu’il faut voir dans ces salles aux fauteuils inconfortables, au parquet qui grince pour les apprécier pleinement (ceux qui ont connu la salle l’Accatone comprendront).

Agnès De Sacy nous avait mis en garde en présentant le film de Francesco Rosi : Son auteur, Tonino Guerra, était un artisan et un poête ; un anti "recettes toutes prêtes" [1] et un maître de la structure.

Le film est à son image, réaliste et poétique, rigoureux et nébuleux. Cette histoire de trois frères rassemblés par la mort de leur mère, chacun plongé dans ses problèmes en lien avec l’Italie politique des années 1980, est d’une beauté solaire.

Au delà de l’écriture - fine et acide - le film bénéficie du savoir faire de Francisco Rosi, et de sa caméra au plus proche des acteurs, de la science des techniciens de l’époque : leurs mouvements, d’appareil, fluides, lyriques, qui font le charme du cinéma italien ! Et cette utilisation sublime du zoom, permettant de capter un détail, une émotion, qui le réhabilite comme outil esthétique, et pas seulement comme effet de style.

A tous ceux qui veulent apprendre à écrire, ou à placer leur caméra, et qui auraient manqué cette séance, je vous conseille de vous précipiter dans les cinémathèques, dans les fonds de quartier, dans le grenier de votre grand-mère pour en dégoter une VHS. Bon courage, car le film n’est pas souvent visible... Comme toutes ces perles oubliées

Guillaume Chevalier